mardi 23 mars 2010

Rédiger et envoyer un commentaire

Apparemment certains ont un peu de mal pour écrire et surtout envoyer un commentaire donc le mieux c'est de sélectionner "Nom/URL" , vous écrivez uniquement votre nom, l'url n'est pas obligatoire et vous pouvez envoyer votre post. Je modère tous les commentaires donc si votre message n'est pas inscrit dans la minute, pas de panique, je dois le lire et l'approuver avant de le publier !!

Merci à tous !

Hélène.

Chapitre III : Éveil

Me voilà débarrassée de mes frusques devant mon joueur de scie musicale. Nonchalamment je tournoie dans les vibrations de son instrument. J'approche de sa bouche et l'embrasse tout en douceur, le son nous enveloppe, nous pénètre et l'instant se fige. Je suis une bulle, je suis l'air, je suis le vent qui caresse ses cheveux, je suis la terre qui roule sous ses pieds, je m'oublie...


Après la neige j'ai couru, j'ai tout laissé derrière moi. Je suis montée dans un train puis dans un autre, j'ai levé le pouce, j'ai dormi chez les uns, chez les autres. J'ai senti l'haleine de cette fille au plus profond de mon être et j'ai détesté la chaleur du corps de cet homme moite. J'ai mangé ce qu'on m'a donné, tout ce qu'on m'a donné, j'ai fumé, j'ai bu, j'ai ingurgité.


J'ai rencontré Paul, Anaïs, Basile, Khaled, Janeck. J'ai connu Shannon qui m'a parlé de sa mère morte entre deux tours, j'ai connu Amsyar qui vivait au Sri Lanka, j'ai connu Edward qui chantait comme un ange. J'ai détesté Ben qui conduisait une grosse berline, j'ai détesté Laurent qui imitait tout le monde, j'ai détesté Jane qui me ressemblait un peu trop... Et puis j'ai aimé Cefiro.


Pour accompagner votre lecture :

mardi 16 mars 2010

Chapitre II : Premier cri

7h30. Le réveil sonne. Pas pour moi. Pour le voisin. Je n'irai pas par quatre chemins : il est sourd comme un pot et son portable collé au mur en mode vibreur+sonnerie est le seul moyen qu'il ait trouvé pour se saquer. BAM BAM BAM, je crois plutôt que ce sont mes coups sur sa tête de lit qui doivent être décisifs... Je l'entends qui se lève, qui s'affaire, chaque matin c'est pareil : il allume sa télé, va sous la douche, et puis paf, tap, clac, j'imagine qu'il s'habille, pim, gling, pong, il déjeûne et CLAC la porte est claquée ! Et puis tout doucement j'entends ses pas, clip, clap, clip, clap, qui s'éloignent dans la rue...
8h30. L'immeuble commence tout juste à s'apaiser. Les enfants ne galopent plus sur le parquet, les mères ne hurlent plus, les pères ne tapent plus du poing sur la table, les nounous ne cancanent plus dans le hall, tout ce petit monde est désormais là où il doit être.
9h00. Jusqu'ici j'ai fermé l'œil une heure mais à présent je peux me rendormir. Le jour est levé et l'insomnie c'est que la nuit.
15h00. J'ouvre les yeux. Je vois par la fenêtre que tout est blanc, de la neige à perte de vue (à travers les immeubles). Ni une ni deux j'enfile un pull, une paire de gants et des boots et me voilà courant comme une enfant dans la neige ! Je l'attrappe, la mange, la crache, la jette et puis je fais des anges, allongée sur le dos, je l'étreins, l'embrasse, la câline, je me roule, je me couvre le visage tout entier et ça me glace, et ça me réchauffe la moëlle, je me sens, je me SENS ! Alors je remarque là-bas un endroit tranquille à l'abri des regards de ces vieux fous par leur fenêtre qui me prennent pour une jeune folle. Le lieu est vierge, pur de toute trace d'humanité alors je cours, glisse, tombe et me mords la lèvre. Je veux me relever mais reste à genoux quand, débarrassée de mes gants, les mains en coupole sous ma bouche, j'aperçois le sang qui coule, rouge, vif, sur la neige, blanche, dévirginiser par ces 3 gouttes. Je contemple ce spectacle tandis que se lève une bise glaciale qui vient battre à mes joues, aiguise mes nerfs et envolent mes cheveux. La tête droite, fière face au vent, je me sens toute puissante et je défie ce monde de m'arrêter ! Tout me semble clair à cet instant, mon crâne se vide pour ne laisser place qu'à une seule idée qui m'emplit tout entière, qui circule dans mon sang, dans mes veines, à travers les vertèbres de ma colonne, dans mes mains en un fourmillement extatique : PARTIR !!!!

dimanche 14 mars 2010

Les règles du jeu

Après quelques critiques il semblerait que les règles n'aient pas été très bien comprises ou expliquées.

L'idée c'est de créer tous ensemble un récit qui nous rassemble. Pour cela moi j'écris et vous, dans un commentaire vous me dites où vous avez vu notre personnage, ce qu'il faisait, ce qu'il vivait, ce qu'il pensait, de manières brèves, juste les idées que je mettrai en forme sur ce blog.

Par exemple, pour ce premier post voici les règles :
1) je présente mon personnage (oui c'est sombre et un peu enfermé mais ne vous en faites pas on fera entrer la lumière)
2) dans un commentaire vous me dites simplement où notre personnage va maintenant, vous balancez juste les idées en vrac comme ça, sans souci de rédaction
3) à partir de vos idées j'écris la petite histoire

Et évidemment je reste maître du jeu et me laisse ainsi le choix des idées à prendre ou à laisser. Bien sûr je proposerais moi aussi des directions !

En espérant que vous aimerez jouer avec moi,

Hélène.

Chapitre I : Naissance

Je me hais. Je me hais profondément. Je suis ma pire ennemie. Je suis encerclée, étranglée, châtrée par mes propres actes. Même mes pensées ne m'appartiennent plus vraiment, même mon cœur, même mon sexe ont rendu les armes. Et plus j'avance et plus je recule. Je deviens tube, je deviens corde, je deviens lui, je deviens tien et je m'efface, je me lasse. J'appréhende chaque jour un peu plus de voir disparaître le peu qu'il reste de moi. Mes mains couvertes de rien, mon crâne se remplit aussi vite qu'il se vide, Tonneau des Danaïdes, condamné à être rempli des vicissitudes de chacun pour se vider chaque soir, inlassablement, inéluctablement quand mes yeux se referment sur la froideur de mes murs blancs.

Premiers pas

Bonjour à tous !!

Aujourd'hui je deviens blogueuse !! Une petite idée qui me trottait dans la tête depuis un moment et qui finalement se concrétisera en cette nuit froide du 14 mars 2010.

Je ne parlerai pas ici de mes tracas quotidiens et de mes petites remises en question. L'idée est autre et elle est de partager un processus de création avec ceux qui le voudront bien.
Le projet est d'écrire chaque semaine un nouveau chapitre d'un récit dont je ne veux pas connaître la fin. Je tenterai de laisser mes personnages s'exprimer librement et espère réussir à n'être que le lien entre eux et vous. J'aimerais pousser le jeu jusqu'à vous demander si vous avez croisé mes personnages et si vous connaissez la suite de l'histoire que je retranscrirai sur cette page...

Alors voilà, ce soir notre protagoniste encore anonyme poussera son premier cri et naitra dans le monde virtuel et abondant de la blogosphère !

En espérant que vous serez nombreux pour fêter sa naissance,

Hélène.